Pleine d'énergie je suis et c'est de fait la deuxième sortie que je programme depuis la rentrée de septembre, une gageure lorsque l'on connaît ma classe, majoritairement composée d'élèves A0 cette année.
Du coup, j'ai prévu de partir à 3 accompagnateurs, histoire de bien sécuriser le truc (1 pour 8 élèves puisqu'ils sont 24 en tout). Se déplacer avec des enfants qui ne comprennent rien à ce qui se passe est toujours un peu périlleux même si ce sont des "grands" de collège...
La première, c'était une expo suivie d'un pique nique dans un parc.
C'était super, les élèves ont adoré et nous n'en avons perdu aucun, ouf !
Je suis revenue passablement dépitée de la seconde : une exposition dans un musée de ma ville de province, que je voulais absolument faire découvrir à mes élèves. J'avais appelé le médiateur culturel et spécifié les incontournables de la visite : un public allophone et une visite axée sur l'artiste invité (que je connais bien et que je suis impatiente de leur faire découvrir) et non sur les collections permanentes, pas du tout adaptées à mes élèves.
Las, le jour venu, rien ne se passe comme prévu : vérifiant le matin les documents de réservation pour bien préparer la sortie, je m'aperçois que, contrairement à ce qu'on m'avait dit, la visite guidée est payante. Je contacte le musée, le médiateur est en arrêt maladie et on me confirme que nous allons devoir régler la somme de 46 euros. J'appelle en urgence la gestionnaire du collège et gère la rédaction d'un bon de commande, la mort dans l'âme (il s'agit des derniers fonds du dispositif, je voulais les utiliser pour acheter un logiciel, et j'essaie toujours, dans la mesure du possible, de caler des sorties totalement gratuites).
Arrivés au musée, je m'acquitte du paiement et rencontre la jeune femme qui va faire la visite, charmante au demeurant. Qui nous emmène direct sur les collections permanentes... Je la laisse faire, imaginant que c'est un moyen pour elle d'introduire l'artiste invité.
Avant de m'apercevoir que pas du tout, elle est partie pour enchaîner les œuvres de la salle où nous nous trouvons. Je décide de l'aborder discrètement : je m'étonne, ce n'est pas ce qui était prévu, pouvons nous respecter ma demande ? Elle n'est pas au courant, le médiateur n'a pas fait la transmission. Elle accepte de nous emmener voir l'artiste en question et s'essaie à une improvisation peu convaincante sur celui ci (en même temps je comprends qu'elle ait été déstabilisée...).
Des deux vidéos que je voulais montrer à mes élèves, nous n'en voyons qu'une (la seconde vient de se terminer pendant nos atermoiements et ne passe qu'une fois par jour !) et dans des conditions déplorables : le choc que j'avais éprouvé en découvrant l’œuvre, mes élèves ne l'auront pas. Le son, primordial, dans cette scène de danse urbaine sur un morceau de musique classique, a été revu à la baisse car, je cite notre guide, "le personnel de l'accueil le trouvait trop fort". Et même après ma demande de la revoir dans des conditions plus favorables (monter le son par exemple), cela reste très en deçà de ce que j'ai vécu, les basses, qui étaient essentielles pour la montée de l'émotion, étant presque inaudibles.
Nous avons terminé la visite en avance, il n'y avait rien d'autre à voir, le reste n'étant pas adapté, après une envolée lyrique de notre guide sur la dangerosité des téléphones (je suppose qu'à cours d'inspiration, elle cherchait à meubler).
Voilà, j'ai utilisé les derniers deniers* du dispositif pour une vidéo de 6 minutes au son abscons !
* Nous fonctionnons en année civile pour les budgets des matières, j'aurai de nouveau des sous en janvier.
Du coup, j'ai prévu de partir à 3 accompagnateurs, histoire de bien sécuriser le truc (1 pour 8 élèves puisqu'ils sont 24 en tout). Se déplacer avec des enfants qui ne comprennent rien à ce qui se passe est toujours un peu périlleux même si ce sont des "grands" de collège...
La première, c'était une expo suivie d'un pique nique dans un parc.
C'était super, les élèves ont adoré et nous n'en avons perdu aucun, ouf !
Je suis revenue passablement dépitée de la seconde : une exposition dans un musée de ma ville de province, que je voulais absolument faire découvrir à mes élèves. J'avais appelé le médiateur culturel et spécifié les incontournables de la visite : un public allophone et une visite axée sur l'artiste invité (que je connais bien et que je suis impatiente de leur faire découvrir) et non sur les collections permanentes, pas du tout adaptées à mes élèves.
Las, le jour venu, rien ne se passe comme prévu : vérifiant le matin les documents de réservation pour bien préparer la sortie, je m'aperçois que, contrairement à ce qu'on m'avait dit, la visite guidée est payante. Je contacte le musée, le médiateur est en arrêt maladie et on me confirme que nous allons devoir régler la somme de 46 euros. J'appelle en urgence la gestionnaire du collège et gère la rédaction d'un bon de commande, la mort dans l'âme (il s'agit des derniers fonds du dispositif, je voulais les utiliser pour acheter un logiciel, et j'essaie toujours, dans la mesure du possible, de caler des sorties totalement gratuites).
Arrivés au musée, je m'acquitte du paiement et rencontre la jeune femme qui va faire la visite, charmante au demeurant. Qui nous emmène direct sur les collections permanentes... Je la laisse faire, imaginant que c'est un moyen pour elle d'introduire l'artiste invité.
Avant de m'apercevoir que pas du tout, elle est partie pour enchaîner les œuvres de la salle où nous nous trouvons. Je décide de l'aborder discrètement : je m'étonne, ce n'est pas ce qui était prévu, pouvons nous respecter ma demande ? Elle n'est pas au courant, le médiateur n'a pas fait la transmission. Elle accepte de nous emmener voir l'artiste en question et s'essaie à une improvisation peu convaincante sur celui ci (en même temps je comprends qu'elle ait été déstabilisée...).
Des deux vidéos que je voulais montrer à mes élèves, nous n'en voyons qu'une (la seconde vient de se terminer pendant nos atermoiements et ne passe qu'une fois par jour !) et dans des conditions déplorables : le choc que j'avais éprouvé en découvrant l’œuvre, mes élèves ne l'auront pas. Le son, primordial, dans cette scène de danse urbaine sur un morceau de musique classique, a été revu à la baisse car, je cite notre guide, "le personnel de l'accueil le trouvait trop fort". Et même après ma demande de la revoir dans des conditions plus favorables (monter le son par exemple), cela reste très en deçà de ce que j'ai vécu, les basses, qui étaient essentielles pour la montée de l'émotion, étant presque inaudibles.
Nous avons terminé la visite en avance, il n'y avait rien d'autre à voir, le reste n'étant pas adapté, après une envolée lyrique de notre guide sur la dangerosité des téléphones (je suppose qu'à cours d'inspiration, elle cherchait à meubler).
Voilà, j'ai utilisé les derniers deniers* du dispositif pour une vidéo de 6 minutes au son abscons !
* Nous fonctionnons en année civile pour les budgets des matières, j'aurai de nouveau des sous en janvier.
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